Merci !
Lorsque mardi 27 mars j’ai annoncé ma candidature en binôme avec Jean Charles Simon à la présidence du Medef j’étais loin d’imaginer recevoir autant d’encouragements et de témoignages de soutien.
Cet éditorial me permettra de vous adresser en retour mes plus sincères remerciements et de vous dire en quelques mots pourquoi l’élection à venir est importante pour notre mouvement mais aussi pour les entreprises et l’emploi en France.
J’ai souvent dit et écrit que le paritarisme dont nous sommes des co-gestionnaires très responsables est un système essoufflé souvent en dérive financière et parfois même en dérive morale.
Le dernier projet gouvernemental qui consiste par exemple à vouloir ouvrir les indemnités chômage aux démissionnaires et aux indépendants montrent bien à quel point nous avons lentement dérivé d’un système assurantiel pour une perte d’emploi subie à un système de revenu garantie suite à un arrêt d’emploi choisi qui trace la route d’une forme de revenu universel.
S’il ne nous appartient pas de contester les décisions annoncées d’un gouvernement légitimement élu, il nous appartient de dire « Stop ».
Ni les partenaires sociaux et encore moins les entreprises n’ont à financer ni à gérer de tels systèmes qui pour certains devraient être à la main de l’état et pour d’autres à la main d’acteurs privés du secteur concurrentiel.
Nous sommes bien placés en tant que mandataires, élus ou administrateurs Medef pour mesurer le temps de travail et de bénévolat que nous dédions à la cogestion du paritarisme.
Tant d’énergie pour si peu de résultats qui depuis 40 ans n’ont en rien servis nos entreprises qui ont vu leurs charges comme leurs contraintes s’alourdir alors qu’être au cœur du système aurait justement dû les alléger.
Nous connaissons aujourd’hui « une fenêtre de tir » inédite dans l’histoire contemporaine car l’exécutif actuel souhaite rebattre les cartes du paritarisme. Il nous appartient d’accompagner cette politique avec la ferme volonté de s’assurer que cette redistribution des rôles rendra bien notre système social et notre économie plus compétitifs.
Tous les candidats sont d’accord avec le principe qu’il convient de se pencher sur la question du paritarisme. Certains souhaitent l’auditer, d’autres le modifier ou l’adapter, Jean- Charles Simon et moi-même proposons une solution plus disruptive que vous laisse le soin de découvrir.
Même accord de principe entre tous les candidats sur la nécessité de repenser la gouvernance du Medef avec l’importance de réserver une place plus importante aux territoires et aux PME, ETI. Les solutions proposées ne sont pas exposées avec la même détermination que vous savez être la mienne sur cette question cruciale pour l’avenir de la crédibilité du Medef.
Cette élection compte à ce jour 9 candidatures dont 1 seule portée par une femme et 1 seule portée par un binôme, la notre.
L’enjeu électoral nous offre une formidable occasion de débattre, d’échanger, de penser notre rôle au sein de la société française et il convient d’encourager tous les candidats qui participent à cet exercice salutaire comme vous avez si bien su le faire à mon endroit par vos nombreux témoignages de soutien.
Ayons tous « L’entreprise au cœur ».
Vincent Charpin